mercredi 13 janvier 2010

Café littéraire

Je ne peux résister au plaisir de vous présenter le Nouveau Café littéraire organisé par le Village du Livre d'Esquelbecq, dans le charmant village de Noorpeene.
Il s'agit toujours d'un beau moment de rencontre et de convivialité.
Cette fois-ci deux auteurs publiés chez Ravet-Anceau dans la collection Pollars en Nord.
Josette Wouters et Léo Lapointe
photo Peggy Halas
C'est Gilles Guillau (Chef de la collection Polars en Nord) qui assure la présentation des auteurs non sans nous avoir présenté les atouts des éditeurs indépendants.
Josette Wouters
Josette a l'air très sage, semble tranquille.
Elle attend les coudes pliés, en appui sur la table, le menton posé sur les mains.
Elle réaligne parfois les petits tas de livres qui sont devant elle.
Elle semble fragile, toute petite. Sa peau est claire, un joli teint frais. Ses cheveux gris sont tirés en arrière rangés en petit chignon sur la nuque. Impossible de lui donner un âge sans se tromper. Et je me trompe. Elle est grand-mère de grands enfants. Il y a largement dix ans avec mes suppositions.
Puis soudain, elle prend la parole. Et ses mots fusent, jaillissent.
Ses yeux pétillent.
Ses lèvres sourient
Elle est bavarde.
Elle parle de son parcours, de sa profession, de sa famille par petites brides. Se dévoiler sans aller trop loin. Garder de l'intime et laisser passer son enthousiasme. Dure tâche réussie à merveille.
Elle regarde, écoute Gilles, hésite et continue. Elle prend à témoin Léo qui approuve.
Ses mots me frôlent et s'envolent.
J'ai plaisir à être touchée par son verbe. Beaucoup de douceur et pourtant une volonté presque farouche.
Josette écrit tout d'abord une histoire inspirée par sa famille (le premier livre est souvent largement autobiographique), puis des contes comme elle le faisait pour ses petits enfants, et des romans classés policiers.
"Je n'aime pas les crimes sanguinolents, j'aime l'intrigue" affirme-t-elle. "Attention, il y a de moi dans les personnages, mais ça n'est pas moi. Je n'ai jamais tué de chien (Chien d'Arras) , c'est vrai je vous l'assure !"
J'ai choisi parmi ses oeuvres "le passage à canote" et sa suite "Au pied du Sémaphore" Edition Nord Avril.
Parce qu'il s'agit de pêche en Islande et de Grand Fort Philippe.
Photo Peggy Halas
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Léo Lapointe
Première impression :
Cet homme a un charme indéniable.
Immédiatement il me fait penser à Jean Ferrat. Et j'aime Jean Ferrat.
La moustache bien sûr, mais aussi cet air buté, un tantinet renfrogné, qui laisse cacher, parfois, un esprit sensible, trop peut-être...
Et puis les yeux. Le contraste. Ils sont rieurs, brillants, vifs.
Le sourire doux, presque narquois, enjouleur en tout cas.
Un barroudeur dans un corps de gentleman-farmer.
Les mots sont posés, des petits signes de tête, des silences.
Mais ces silences ne sont pas lourds. Ils sont chargés de moments partagés, de découvertes, de rudesse de la vie aussi parfois.
Cet homme n'a pas besoin de parler de lui. Il est lui.
J'ai choisi "Le vagabond de la Baie de Somme" Edition Ravet-Anceau collection Polars en Nord.
Parce qu'il y est question de la baie de Somme et de cette ambiance si particulière qui la caractérise. Et aussi parce que Léo l'a écrit après avoir observé les oiseaux.
Village du livre d'esquelbecq : http://www.esquelbook.com/

Photo Peggy Halas
Photographe Peggy Halas - Esquelbecq
Jacques Messiant, un autre écrivain que j'aime beaucoup et que je vous présenterai ultérieurement

2 commentaires:

  1. Esquelbecq, me voilà en pleine nostalgie...mon père est de là-bas et une grande partie de la famille y habitait...nous y habitions quand j'étais toute petite ! les années passent et je n'y vais plus....bises

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  2. Tu as beaucoup de chance,en Normandie pour ce genre de chose c'est le desert.......
    Bisous du mardi et à bientôt
    Maman Mule

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